» (5) Hartmut Rosa, Aliénation et accélération, pages 7-8.. Pour un compte-rendu assez complet du livre : Sébastien Broca, « Hartmut Rosa, Aliénation et accélération. On a l’impression qu’elles ne nous dominent pas. C’est de théorie et d’idéologie, c’est-à-dire d’une philosophie générale animée non pas par l’intransigeance mais par la cohérence, dont manque terriblement la politique. Il ne réduit pas la philosophie à un simple exercice de spéculation théorique. H. Rosa tente de montrer que l'accélération sociale est sur le point de franchir certains seuils au-delà desquels les êtres humains deviennent nécessairement aliénés non seulement par rapport à leurs actions, aux objets avec lesquels ils vivent et travaillent, à la nature, au monde social et à leur être, mais aussi par rapport au temps et à l'espace. À cette question, l’auteur nous répond négativement. Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. [Google Scholar], 2012 Rosa, H. 2012. Une critique sociale du temps (2010, 2013) et d’ Aliénation et accélération. Hartmut Rosa tire ces 3 fils directeurs dans les 3 parties de son livre. Rosa Hartmut ouvre le chantier dans cette dernière enquête où la philosophie et la sociologie se croisent. Auquel cas, une norme ou une vérité ne peuvent être. Prenons le cas d’un journaliste qui a toujours un délai pour remettre ses articles. Extrait 1 Il est tout à fait évident qu’il n’existe aucun mode d’accélération unique et universel qui accélère tout. Hartmut Rosa répond à cette question à la fois en se replaçant sous l’autorité de la tradition de la Théorie critique (chapitre 6) et en s’autorisant une critique interne de ses versions les plus récentes (celles d’Habermas – au chapitre 7 – et celle d’Honneth – au chapitre 8). Qu’est-ce que l’extraction de la plus-value si ce n’est l’extorsion par le capitaliste de tout le temps qui excède le « temps de travail moyen socialement nécessaire » à la production des marchandises ? C’est une nouvelle aliénation qui vient plus du travail – comme soutenait Marx - mais de la vitesse sociale. Il est notamment l'auteur de Accélération. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. Il n’est plus question de leur localisation. Accélération. Hartmut ROSA, Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité, 2010, tr. On est séparé du temps, tandis que c’est nous qui en créons. La critique fonctionnaliste affirme qu’un système ne peut pas fonctionner sur le long terme, à cause de ses contradictions internes. Dans le sillage de son ouvrage Accélération (La Découverte, 2010), dont il reprend ici le coeur du propos de manière synthétique, Hartmut Rosa apporte de nouveaux éléments en rediscutant la question de l'aliénation à la lumière de la vie accélérée. Le livre Aliénation et accélération représente un formidable travail de synthèse des travaux de Hartmut Rosa. D’où sa question directrice : « Comment l’aliénation émerge-t-elle à partir de la vitesse  ? Le nouveau est – en tant que tel, pour être – toujours en attente d’innovation et de nouveauté : il ne peut exister qu’en se renouvelant, donc en se consumant. Aliénation et accélération. Une « théorie critique de la modernité tardive », comme sous-titré le livre, doit mobiliser les connaissances développées par les sciences humaines et sociales pour examiner les réalités contemporaines. Elle prend une forme « totalitaire » qui consiste, écrit Hartmut Rosa, à « assujettir tous ceux qui vivent sous sa domination » (p. 84). Le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa questionne la modernité et notre rapport au temps. « On considère en général qu’il existe deux … formes fondamentales de critique sociale » (page 90) : la critique fonctionnaliste et la critique normative. On a perdu tout repère spatial au point de devenir étranger à l’espace, comme des clients, nous dit Rosa Hartmut, qui appellent aux directeurs d’hôtel pour demander dans quel pays ils se trouvent. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. Sans commentaire en ces temps où la distanciation « physique » a été qualifiée de « sociale » ! Nous devons premièrement nous demander quel peut être l’intérêt politique de se placer ainsi dans le sillage de la Théorie critique ? Même dans le vécu le plus « intramondain », il y a l’idée de ce qui pourrait dépasser (« transcender ») les formes présentes de vie : les acteurs sociaux, sans être des théoriciens des pathologies sociales, ont « une certaine connaissance des manières potentielles de les surmonter dans leur pratique quotidienne » page 70). Pourquoi alors lire une synthèse plutôt que l’exposé complet ? De faux besoins en faux désirs, « nous finissons par avoir l’impression qu’en fait nous sommes quelqu’un de très différent – nous n’avons simplement pas le temps d’être ce quelqu’un » (page 127). L’aliénation par rapport aux choses : plus le temps de se les approprier, de les intérioriser, il faut déjà en changer ; elles deviennent si compliquées, si « intelligentes » que je ne peux m’en servir que comme un idiot. Sans ce dernier, on ne peut pas cerner le fonctionnement de la société moderne. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. Mais néanmoins il faut affirmer que « les sujets humains, dans leurs actions et leurs décisions, sont toujours guidés par une conception (consciente et réflexive ou implicite et inarticulée) de la. According to the German sociologist Hartmut Rosa, all of these problems can be traced back to a single phenomenon: the continuous acceleration of social change, which puts us under increasing pressure to keep up with technological, economic and social developments. Il entreprend de comprendre, par exemple, la course des gens vers les métros, tramways, bus et trains. Il exprime sa thèse ainsi : « Je vais essayer de montrer que l’accélération sociale est sur le point de franchir certains seuils au-delà desquels les êtres humains deviennent nécessairement aliénés non seulement par rapport à leurs actions, aux objets avec lesquels ils vivent et travaillent, à la nature, au monde social et à leur être, mais aussi par rapport au temps et à l’espace » (p. 115). Hartmut Rosa analyse le phénomène d'accélération sociale pour critiquer les nouvelles formes d'aliénation dans la société moderne. Bien sûr il faut distinguer trois formes fondamentales de critique sociale (chapitre 10) – les critiques fonctionnaliste, morale et éthique –, bien sûr une théorie critique doit « intégrer » (page 11) ces trois critiques ; mais le titre du livre est bien Aliénation et accélération : autrement dit, des trois critiques – celle par les contradictions intrinsèques (chapitre 11), celle par les normes (chapitre 12), celle par l’aliénation – c’est bien la critique éthique (chapitres 13 et 14), qui tisse le lien avec les deux ouvrages qui suivront. Ce livre analyse sous l’angle de l’aliénation les exigences temporelles de la société moderne. Littérature et Philosophie on avril 23, 2018. « Notre voisin, écrit Rosa, peut être pour nous un parfait étranger, alors qu’une personne située à l’autre bout du monde peut être notre partenaire le plus intime » (p. 64). Le « présentisme » de l’accélération – les choses changent mais elles n’évoluent pas » (page 55) – transforme finalement chaque moment de décélération en un simple épisode frénétique parmi d’autres : que les choses aillent dans un sens ou dans un autre, l’accélération fait que cela ne va plus nulle part. Hartmut Rosa peut alors dresser dans son dernier chapitre une liste des aliénations provoquées par l’accélération sociale : Et si l’aliénation n’était finalement qu’une « relation sans relation » ? Toute la force de l’approche de Rosa réside dans son déplacement vers le temps et l’espace. Préface au N°22, « L’enquêteur face au secret », Faire parler les généraux. La Théorie critique – et dans ce cas elle peut se revendiquer d’une tradition critique qui remonte au premier Marx (celui de l’aliénation) – a toujours refusé de sacrifier la critiquer normative à la critique fonctionnaliste ; autrement dit, elle a toujours cherché à sauvegarder une critique morale et éthique ; mais à 3 conditions : La suite de cette deuxième partie est consacrée à un débat à l’intérieur à la Théorie critique pour définir précisément comment envisager cette « totalité » de la vie sociale. Dans une société dominée depuis longtemps par la résignation ou l’adaptation, avec quelques intermèdes de sidération, où toutes les forces de la domination veulent la poursuite de la croissance et de son spectacle, il devrait être évident que ce que nous devons accomplir aujourd’hui est la critique radicale de tout ce qui existe, comme si tout était pour le pire dans le pire des mondes possibles. Donnez votre avis aux autres clients Eyrolles.com sur l'ouvrage Aliénation et accélération - Hartmut Rosa : La vie moderne est une constante accélération. Le point de départ de la critique normative est donc l’expérience vécue par les gens, expérience réelle mais pas forcément exempte de « fausse conscience », d’idéologie, d’aliénation. Reconnaissons que pour le moment, la thèse d’Hartmut Rosa n’est pas d’une originalité folle : Avant de s’intéresser aux pratiques sociales provoquées par la dynamique de l’accélération, il n’est pas inutile de rappeler – philosophiquement – comment on peut conceptuellement expliquer pourquoi il ne faut pas s’étonner que la promotion moderne du « nouveau » ait historiquement débouché sur une dynamique de l’accélération, de la croissance et de l’innovation. L’aliénation par rapport au temps : « nous devenons de plus en plus riches d’épisodes d’expérience, mais de plus en plus pauvres en expériences vécues (, L’aliénation par rapport à soi et aux autres : si la construction de notre identité est. Aliénation et accélération est le dernier ouvrage du sociologue allemand Rosa Hartmut suscitant beaucoup d’intérêts à cause de son originalité. Indeed, temporal norms are always perceived as 'out there' and seem to manifest themselves as laws of nature. Il précise clairement l’objectif de son ouvrage : « Cependant, mon but, plus généralement, est de rétablir un concept bien plus ancien de la Théorie critique, développé par Marx et l’École de Francfort à ses débuts, mais abandonné tant par Honneth que Habermas : le concept d’aliénation » (p. 9). L’auteur, étant proche de la deuxième École de Francfort, inscrit cette démarche dans le projet Théorie critique qui vise l’émancipation de l’humanité en passant par l’analyse des « souffrances d’origine sociale des personnes réelles », principales caractéristiques de l’existence vécue. Et bien évidemment, une réflexion critique sur le temps ne doit pas oublier l’apport de Paul Virilio (1932-2018), Passons par une longue allusion au livre que Jérôme Baschet a consacré à, Pourquoi, devons-nous nous demander, le sentiment de la décroissance. Manifeste pour une clinique lacanienne de l’éducation, Angus Nicholls, Myth and the Human Sciences. Ce qui est aussi valable dans notre rapport aux calendriers. La démarche de l’auteur consiste plutôt à découvrir les conséquences psychologiques de la vitesse dans nos actions. Il est passager et peut disparaitre à n’importe quel moment chez nous. Dans cette partie, l’auteur profite de poser les conditions préalables à une théorie critique dont le point départ, écrit-il, doit être, non pas l’idée de nature humaine ou d’essence humaine, mais plutôt les souffrances sociales. Le titre complet est Aliénation Remède à l'accélération, impressions d'un voyage en Chine et autres textes sur la résonance Hartmut Rosa éditions Philosophie Magazine, 2018 Aliénation et accélération : vers une théorie critique de la modernité tardive Hartmut Rosa La Découverte, 2012 « Une critique des normes sociales cachées de la temporalité trouve donc ici son point de départ : ces normes violent le promesse qui est au cœur de la modernité, la promesse de réflexivité et d’autonomie » (page105). Elles sont, par conséquent, le principe régulateur de la modernité capitaliste. Paris, France: La Découverte. L’aliénation par rapport au temps est le fait de ne pas pouvoir maîtriser le temps. C’est l’« effet rebond » : « les taux de croissance dépassent les taux d’accélération et, par conséquent, le temps devient de plus en plus rare malgré l’accélération technique » (page 32). D’autant plus que ces normes ne sont pas explicites. « L’une des manières d’examiner la structure et la qualité de nos vies est de se concentrer sur les motifs temporels » (p.8). Au stade qu’elle a atteint dans la modernité tardive – dans les sociétés occidentales au moins – l’accélération n’assure plus les ressources nécessaires à la poursuite des rêves, des buts et des projets de vie individuels, et au modelage politique de la société selon les idées de justice, de progrès, de durabilité, etc. 153 p. 16€. La promesse est brisée : « L’accélération sociale est plus forte que le projet de la modernité : elle continue, inchangée, alors que sa logique se dresse maintenant contre la promesse de l’autonomie. …, L’accélération sociale et les versions contemporaines de la Théorie critique, Les apories de toute critique et la voie normative de la Théorie critique, Contours d’une théorie critique de l’accélération sociale, On retrouve là toute la tension qui anime, http://journals.openedition.org/lectures/990, http://decroissances.ouvaton.org/2020/03/10/desarroi-et-esperance-politiques-questions-de-decroissance/#Le_desarroi_le_rejet_le_projet_et_le_trajet. L’aliénation par rapport à nos actions : aussi bien celles concernant nos préférences faibles (nous zappons, nous surfons, nous faisons du shopping…) que nos préférences fortes (sur notre orientation scolaire, sur le choix de notre partenaire…). Reste alors à Hartmut Rosa à proposer une nouvelle version de la Théorie critique, définissant l’accélération comme une « aliénation », c’est-à-dire comme une pathologie sociale opposée à nos idéaux (modernes) d’une vie bonne. Une Critique Sociale du Temps [Social Acceleration. Il faudrait du temps pour construire une intimité avec l’espace afin de se sentir ¨chez soi ¨, explique l’auteur. Comme conséquence immédiate, on a l’impression que l’espace se rétrécit. Vers une théorie critique de la modernité tardive, Réjane Sénac, L’égalité sous conditions. Ces normes sont de nature temporelle. Ils sont aliénés. Dans le sillage de son ouvrage Accélération (La Découverte, 2010), dont il reprend ici le coeur du propos de manière synthétique, Hartmut Rosa apporte de nouveaux éléments en rediscutant la question de l'aliénation à la lumière de la vie accélérée. – et l’intérêt de proposer une sociologie de l’accélération, c’est-à-dire « une fondation de la critique dans le concret de la pratique ». Hartmut Rosa, Aliénation et accélération. C’est la thèse principale à développer dans cet ouvrage divisé en trois grandes parties. Mais le 1 Hartmut Rosa (né en 1965) est professeur à l’Université Friedrich-Schiller de Iéna (Allemagne), et corédacteur en chef de la revue Time and Society (avec Robert Helbiq, également de l’université de Iéna et Robert Hassan, de l’université de Melbourne, Australie). Cette aliénation temporelle va changer notre rapport à l’espace. Il reconnaît l’importance des aliénations par rapport aux objets, à la nature, au monde social et à soi-même. « Que puis-je faire pour vous ? On a plutôt l’inverse : le temps devient de plus en plus rare. Les Américains affirment que le temps, c’est de l’argent. Accélération du rythme de nos vies : impression de manque de temps permanent. L’enquêteur face au secret, juin 2016 [en ligne], https://revue-interrogations.org/Hartmut-Rosa-Alienation-et (Consulté le 25 janvier 2021). Dans cet essai, Harmut Rosa propose une synthèse de ce qu’il a plus longuement exposé dans son précédent livre, Accélération, une critique sociale du temps (2010) (1)Élodie Wahl, « Hartmut Rosa, Accélération. Il ne réduit pas la philosophie à un simple... Resonance - by Hartmut Rosa … L’aliénation du temps qui est l’objet principal de cet ouvrage est esquissée par l’auteur. Dans cet ouvrage, l’effort conceptuel est à saluer : Rosa Hartmut prend en compte les variations temporelles et les explique par la catégorie de l’aliénation. D’où toute l’importance chez lui des théories de la « fausse conscience » et des critiques de l’idéologie. Une critique sociale du temps Hartmut Rosa répondrait certainement que la validité de sa théorie est assurée par le fait que, derrière ce changement permanent, nous assistons à une immobilisation des systèmes qui désormais tournent à vide dans une éternelle répétition du même. » : Réflexion méthodologique sur les conditions d’une enquête sociologique dans des Groupes d’Intervention Régionaux. Ce délai exerce une force symbolique sur cette personne jusqu’à influencer la qualité de son texte. Rosa ajoute que « cette forme d’accélération sociale mène à des formes d’aliénation sociale sévères, et observables empiriquement, qui peuvent être vues comme le principal obstacle à la réalisation de la conception moderne d’une ¨vie bonne¨ dans la société moderne tardive « (p. 84). Hartmut Rosa sees the phenomenon of acceleration as distinctive for late modernity. Idées relevées dans le document : Nouvelles technologies = accroissement du rendement (+ de km/h, + d’octets, + production par jour) = diminution du temps … Enfin, l’accélération du rythme de vie concerne nos activités quotidiennes. » (p. 115). Ces conceptions implicites de la vie bonne supposent « une notion de la vie sociale comme une totalité » : pas de vie bonne sans une vie sociale. Emparé par une certaine pression temporelle, on s’approche d’une raréfaction du temps. Né en 1965, Hartmut Rosa est un sociologue et philosophe allemand qui fait partie d'une nouvelle génération d'intellectuels, formée par celle d'Axel Honneth et travaillant dans le sillage de la Théorie critique. Hartmut Ros a s’attache à relier la théorie critique avec la vie quotidienne. Dans ce cas, on peut prendre les exemples des trains et de l’ordinateur. La violence de cette accélération sociale ne fait que déposséder le sujet humain de son essence qu’est la liberté. L’accélération technique qui concerne le domaine des transports, de la communication et de la production. AAC n°34. L’aliénation par rapport à l’espace : « proximité sociale et proximité physique sont de plus en plus séparées » (page 115). Accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive (2012 et 2014), à La Découverte. Hartmut Rosa s’attache à relier la théorie critique avec la vie quotidienne.